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ENQUETE PUBLIQUE – AMENAGEMENT RD137

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Aytré, le 13 octobre 2025

A l’attention de Monsieur le Commissaire Enquêteur.

Les groupes municipaux d’opposition de la ville d’Aytré : Aytré à Venir ! et Aytré êtes-vous prêt·e·s ? souhaitent collectivement vous faire part de leurs remarques s’agissant du projet d’aménagement de la RD 137.

Tout d’abord nous souhaitons rappeler que la consultation publique qui a eu lieu en février 2021 s’agissant des mêmes aménagements, avait déjà fait l’objet de nombreuses remarques de notre part sans qu’aucune d’entre elles n’ait été prise en compte.

Plus de quatre ans plus tard, ce projet d’aménagement, objet de la présente enquête publique, ne répond toujours pas aux enjeux globaux du territoire, parce qu’il occulte les enjeux liés à l’évolution de la ville d’Aytré.

Le projet prévoit deux aménagements : l’un sur Angoulins, l’autre sur Aytré.

S’agissant de l’aménagement prévu à Angoulins :

Le projet prévoit la construction de deux ronds-points à Angoulins (G3 et G4) reliés par un pont passant au-dessus de la Rocade et l’aménagement d’une voie de contournement de la zone commerciale.

Nous nous interrogeons sur l’intérêt de la construction du rond-point G4 et du pont. Il n’est prévu aucun aménagement de la zone agricole située de l’autre côté de la rocade et ces infrastructures ne sont pas nécessaires au besoin des Angoulinois. L’argent public mobilisé pour la construction du pont et de ce rond-point devrait être réorienté vers les besoins criants d’infrastructures de la ville d’Aytré et non vers une nouvelle desserte au bénéfice de la zone commerciale d’Angoulins.

En outre la voie de contournement de la zone commerciale ne semble pas avoir une vocation départementale. Le département prévoit l’aménagement de cette voie. Comment sera-t-elle financée ? La ville d’Angoulins participera-t-elle à son financement ?

Cette voie de contournement dirige les véhicules vers Aytré, via le Pont de la Pierre, ouvrage d’art ancien à préserver, ne pouvant pas supporter le passage régulier et soutenu de véhicules et via le chemin du Pontreau, zone de marais à protéger. Le projet prévoit la mise en place d’une interdiction de tourner à droite vers la route du Pont de la Pierre sans que la possibilité d’accéder à cette voie ne soit réellement empêchée. Malgré la mise en place d’une signalisation, nous avons toutes les raisons de penser que les véhicules passeront malgré l’interdiction puisque la circulation à double sens sera toujours autorisée. La commune d’Aytré se retrouvera de ce fait très vite saturée d’un nombre de véhicules croissant sur cette portion de route, via le pont de la Pierre et les marais.

En outre les aménagements proposés inciteront les automobilistes qui doivent rejoindre le quartier des Minimes pour se rendre sur leur lieu de travail, à passer par cette voie. Les prévisions de circulation annoncent au moins 1200 véhicules par jour qui circuleront via le Pont de la Pierre, pour déboucher au cœur d’un quartier résidentiel aytrésien, boulevard de la Mer, déjà saturé par la circulation, pour se diriger vers la rue des Claires et rejoindre ainsi les Minimes.

Les infrastructures routières de la ville d’Aytré ne sont pas en capacité d’absorber autant de véhicules via les voies concernées. Les habitants de ce quartier subiront encore plus de bruit, de risque d’accident et de pollution alors même que les véhicules qui circuleront ne seront que de passage pour se rendre à la Rochelle.

Le projet ne prévoit aucun accompagnement de la ville d’Aytré pour rénover et adapter ses infrastructures à l’absorption de cette circulation supplémentaire alors même qu’il accompagne la ville d’Angoulins sur l’ensemble du projet d’aménagement. Ce n’est ni normal, ni acceptable.

La protection de la santé des habitants aytrésiens n’a pas non plus été prise en considération. Au regard de la pollution que cette circulation supplémentaire va engendrer c’est également totalement inacceptable.

La commune d’Aytré compte aujourd’hui très peu de pistes cyclables aménagées et la plupart sont en mauvaise d’état. IL existe en majorité de bandes cyclables extrêmement dangereuses pour les usagers alors que la réalisation de liaisons douces est un enjeu essentiel à l’aménagement du territoire.

Le projet, objet de la présente enquête publique, prévoit l’aménagement d’une piste cyclable, rejoignant la piste cyclable située le long de route du Pont de la Pierre. Ce qui est une bonne chose. Cependant, le projet n’évoque rien au sujet de la façon dont les usagers de cette piste traverseront le Pont de la Pierre en sécurité, pour rejoindre la piste longeant les marais, au regard de l’intensification de la circulation à ce niveau. Même à ce sujet la commune d’Aytré reste un parent pauvre du projet global d’aménagement proposé.

Enfin ce parcours, est situé en zone de marais et au cœur du parc littoral. Au-delà de l’occultation de la protection de la santé publique, la protection de l’environnement n’a pas non plus été prise en considération. Nous rappelons que la ville de la Rochelle et ses partenaires, au même titre que le département, doivent mener des politiques en faveur de la protection de l’environnement et être cohérents face à leurs affichages politiques : Territoire zéro carbone, opération France vue Sur Mer, zone ZNIEFF, zone bleue, zone verte, poumon bleu, poumon vert, ilots de fraicheur, protection des espaces agricoles, des nappes phréatiques, protection de la zone littorale, des cours d’eau… bref, ce projet n’a aucune crédibilité en la matière.

Enfin nous rappelons que si nous sommes totalement solidaires des angoulinois face à leurs difficultés de circulation, nous ne pouvons pas occulter que leur commune compte 4.200 habitants quand la commune d’Aytré en compte plus de 10 000 et en comptera bientôt 13.000 (voir projection PLUI/PADD).

S’agissant des enjeux de la commune d’Aytré

La commune d’Aytré est enclavée, elle fait office d’entrée sud de La rochelle qu’elle jouxte au Nord, et elle est ceinturée par la rocade. En outre elle est traversée par deux voies ferrées, l’une en bord de mer et l’autre en cœur de ville coupant notre commune en deux. A ceci s’ajoute le pont de la voie ferrée qui passe au-dessus de l’avenue du Commandant Lisiack et la présence d’une grande entreprise, ALSTOM, en centre-ville, qui, avec 1.400 salariés, 2.000 en comptant les intérimaires et les prestataires, est l’un des plus gros employeurs privés de la Charente-Maritime sur près de 20 ha en centre-ville. C’est une situation extrêmement rare pour qu’elle ne soit précisé – Outre l’évolution de la démographie Aytrésienne la circulation pendulaire des 2000 salariés d’Alstom est une donnée importante à prendre en compte.

La commune d’Aytré connait une évolution rapide de sa population. Notre ville qui compte déjà près de 10.000 habitants atteindra bientôt 13.000 habitants, du fait :

  • De la construction de nombreux logements, en particulier autour des grands axes,
  • De la construction de l’Ecoquartier de Bongraine qui prévoit la construction de 800 logements et dont les premiers permis de construire sont actuellement déposés.
  • De sa proximité avec la zone universitaire des Minimes qui incite une partie des étudiants à s’installer à Aytré
  • Des objectifs du PADD, document annexe au PLUI, qui prévoit des objectifs de construction à hauteur de 150 logements par an.

L’ensemble de ces éléments rendent l’aménagement de la ville difficile notamment en matière de circulation, en particulier sur les grands axes, et oriente mécaniquement les véhicules vers des voiries étroites et/ou en sens unique (boulevard de la Mer, rue de la Gare, rue du Colonel Fabien) ou via des quartiers résidentiels (La Courbe, Les Galiotes et Pierre Loti).

Le site des Cottes Mailles :

Le quartier des Cottes Mailles accueille déjà l’Avenue Simone Veil, qui a vocation à soulager la circulation des boulevard Sautel et Jean-Paul Sartre comme nouvelle entrée de la Rochelle. Cette voie draine une circulation automobile supplémentaire sur le territoire aytrésien sans qu’elle n’en tire bénéfice.

Le Scot, le PLUi, et le PADD, ainsi que la convention tripartite signée avec l’Etablissement public foncier s’orientent vers une évolution importante de la zone des Cottes Mailles avec la construction d’un hôpital à vocation universitaire, du dépôt de bus de la Communauté d’agglomération, d’au moins 200 logements (prévus par OAP) des infrastructures publiques nécessaires à l’évolution de la ville d’Aytré.

L’avenue Simone Veil, mise en circulation en décembre 2021, est déjà largement saturée par la circulation actuelle et inadaptée à l’évolution prévue de la zone.

Pour éviter les bouchons, nombre d’automobilistes arrivant des Minimes cherchent tous les jours à contourner l’axe du boulevard Jean Moulin qui les renvoie vers l’avenue Simone Veil.

Ils sont toujours nombreux à passer soit via la rue du 14 juillet, de la Petite Courbe, ou la rue d’Yves, voies situées à proximité de l’école de la Courbe, soit via l’étroite et en sens unique rue de la Gare semi publique, située en plein cœur de bourg, passant devant des commerces de proximité et entre l’église et le parc Jean Macé qui accueille la médiathèque, l’accueil de loisirs, le CCAS, l’école de musique et danse, et différentes infrastructures destinées aux enfants.

Le Parc d’Activités de Belle Aire :

Le département prévoit de réaliser un nouvel l’échangeur pour sécuriser et fluidifier la circulation de Belle Aire nord en prévision de l’extension de la zone artisanale de Belle Aire.

Cette nouvelle infrastructure prévue est destinée à desservir le Parc d’activités et non à soulager la circulation globale de la ville d’Aytré. L’échangeur situé à ce niveau n’est accessible, en dehors de la rocade, que par une seule voie passant par le centre-ville d’Aytré, l’avenue Edmond Grasset.

Il est également à noter que pour entrer ou sortir des Parcs d’Activités, il n’y pas d’autre option que passer par la RD 939 pour rejoindre l’échangeur, l’avenue Edmond Grasset ou repartir vers La Jarne, concentrant la totalité de la circulation sur un seul et même axe.

Zone Avenue du Général de Gaulle – Rond-Point G5.

Le projet d’entrée Sud d’Aytré, dit « Saut de mouton » date de plus de 15 ans. Son évolution ne répond en aucun cas à la problématique de sortie d’Aytré, tout au contraire puisqu’initialement le Rond-Point était positionné plus à proximité d’Aytré sud.

A ce jour, les automobilistes qui arrivent par la rocade depuis le Nord, entrent dans Aytré soit par l’échangeur des Cottes Mailles, soit par l’échangeur des Parcs d’Activités de belle Aire.

La création de cette nouvelle entrée au sud de la ville au bénéfice des automobiliste venant du Nord est primordiale et attendue par tous.

  • Elle va cependant drainer des véhicules supplémentaires avenue du Général de Gaulle, avenue déjà très chargée, et qui accueille de nombreux logements. Les automobilistes cherchent systématiquement à contourner les éventuels ralentissements ou bouchons sans qu’on puisse les maintenir sur les grands axes, qu’ils se dirigent vers les Minimes ou le centre-ville de la Rochelle ou tout simplement à Aytré.
  • Mais surtout ce projet ne permet pas aux automobilistes de ressortir d’Aytré en direction du Nord. Or pour que la commune d’Aytré puisse envisager un véritable plan de circulation adapté à son évolution, propice à tous les usagers de la route mais aussi et surtout aux aytrésiens qui souffrent aujourd’hui de cet afflux massif de véhicules il est impératif que cet échangeur prévoie une sortie vers le Nord, vers la Rochelle, l’Ile de Ré, les communes de Lagord et Puilboreau et la RN11.
  • En outre, une sortie vers le Nord faciliterait l’activité d’Alstom en permettant à ses salariés, intérimaires et fournisseurs d’accéder mais aussi de repartir de l’entreprise, quelle que soit leur provenance ou leur destination, uniquement via l’avenue du Général de Gaulle. Le centre-ville d’Aytré en serait particulièrement soulagé au regard des 2.000 véhicules par jour que draine cette entreprise.
  • L’échangeur prévoit l’aménagement d’un accès à l’aire d’accueil des gens du voyage situé à proximité. Or le constat d’une pollution importante et régulière du Canal de Vuhé, lui-même connecté aux marais, nécessite son déplacement. Ce déplacement a été accepté par la communauté d’agglomération. Cet aménagement est donc inutile.

La saturation prévisible des échangeurs des Cottes Mailles et du site de Belle Aire, au regard de ce qui a été exposé plus haut, nécessitera une sortie supplémentaire vers le Nord à court terme. Il n’est pas envisageable pour la ville d’Aytré d’attendre encore 15 ans pour prétendre à un aménagement adapté et légitime au regard des évolutions prévues par le Scot et le PLUi.

Nous déplorons que ce projet de 13 M€ n’ait pas été revu et conçu pour répondre également à la problématique de circulation d’Aytré en proposant également la création d’une sortie vers le Nord. Ce projet n’anticipe aucune évolution potentielle de cette infrastructure au regard des enjeux de territoires très lourds qui pèsent sur la ville d’Aytré. Ce n’est pas sérieux.

Les perspectives que pourrait donner la modification du projet à la ville d’Aytré

La création d’un accès à la Rocade en direction du Nord au niveau de l’échangeur G5 donnerait de véritables perspectives d’aménagement pour la ville d’Aytré, au regard de la densification à laquelle elle participe dans le cadre du projet global de la CDA.

Il est aujourd’hui impossible, malgré la création du boulevard Simone Veil, au regard du volume de circulation, d’aménager le centre-ville pour en faire un point de rencontre apaisé, propice à l’installation de commerces et d’activités diverses et favorisant l’accès aux services publics et aux parcs de la ville.

Notre ville étouffe. Tous les quartiers sont impactés par les recherches de contournement des automobilistes. Elle perd peu à peu sa qualité de vie du fait de son enclavement territorial, aggravé par cette circulation intensive.

La préservation de la qualité de vie fait partie des orientations inscrite au PLUi. A ce jour, cette orientation n’est ni respectée, ni en passe de l’être à Aytré.

Il a été argumenté par les techniciens du Conseil Départementale que la création d’un échangeur complet au Nord d’Aytré consommerait de la terre agricole et empièterait sur la zone humide. Il en est exactement de même pour le Rond-Point d’Angoulins ! La compensation pour Aytré aurait pu tout autant être envisagée et réalisée. De plus, nous leur répondrons que les terres agricoles consommées par le projet au niveau du rond-point G4 ne le seront plus au regard de l’inutilité de cette infrastructure. Et donc que les compensations prévues au projet d’aménagement serviront à compenser les éventuelles consommations de terre agricoles nécessaires à la réalisation de cette sortie vers le Nord à Aytré. En outre, le déplacement de l’aire d’accueil des gens du voyage vers un espace mieux adapté et plus sécurisé pour ces usagers, permettra une meilleure préservation de cette zone puisque cet espace sera renaturé. Le Canal de Vuhé et par voie de conséquence les marais, cesseront d’être constamment pollués par la présence de cette aire d’accueil.

Il est proposé aux automobilistes qui sortent d’Aytré en direction du nord d’aller jusqu’au rond-point G3 via l’avenue du Général de Gaulle, de passer le pont et repartir via le rond-point G4 en direction du Nord. Il est impensable d’imaginer que ce parcours de plus d’1.4km soit utilisé par les automobilistes, qui continueront, à n’en pas douter, à passer par le centre-bourg d’Aytré ou la rue de la Gare ! Ce parcours rallongé, et inopérant, en sus d’être en totale contradiction avec les engagements de protection de l’environnement, accentueront la circulation sur cette portion de RD. Ce qui rendra par voie de conséquence les aménagements programmés contre-productifs pour les angoulinois qui auront de nouveau à subir les bouchons pour rentrer chez eux, sans compter une pollution plus importante sur leur territoire et dans la zone commerciale, en particulier lors des déplacements pendulaires, et un mélange des flux de circulation, ce qui est contradiction avec les objectifs exposés par les mêmes techniciens.

Nous proposons une évolution concrète du projet :

Au niveau d’Angoulins :

  • Suppression du rond-point G4, infrastructure injustifiée.
  • Au-delà de ce qu’a déjà proposé la mairie d’Angoulins dans le cadre de la concertation, une solution plus protectrice s’agissant du renvoi de la circulation vers le Pont de la Pierre afin de protéger les espaces naturels impactés, l’ouvrage d’art du Pont de la Pierre et les quartiers résidentiels aytrésiens déjà largement saturés par la circulation automobile.

Au niveau d’Aytré :

  • Faire évoluer le projet d’aménagement de l’entrée Sud « saut de mouton », en intégrant la construction d’une sortie vers le Nord au niveau de l’échangeur G5 en complément de l’entrée prévue au projet.

La création d’une sortie vers le Nord au niveau de l’échangeur G5 devient réellement une nécessité et permettra de soulager les deux autres échangeurs de la ville afin de satisfaire les besoins aytrésiens et d’anticiper l’évolution de la commune.

  • Intégrer l’aménagement de l’avenue du général de Gaulle afin d’adapter l’infrastructure à l’absorption de la circulation supplémentaire engendrée par l’évolution de l’échangeur G5, sécuriser les parcours cycliste et piéton, créer une voie de bus et intégrer la circulation liée à l’activité d’Alstom.
  • Déplacer l’aire d’accueil des gens du voyage vers un site plus sécurisé pour ses usagers, et pour permettre de protéger le canal de Vuhé et les marais d’une pollution constante.
  • Repenser la liaison entre les pistes cyclables au niveau du Pont de la Pierre afin de sécuriser le parcours des cyclistes.

Ces évolutions ne portent pas préjudice aux angoulinois, tout au contraitre. Ils le disent d’ailleurs eux-mêmes dans le cadre de leurs contributions versées à l’enquête publique.

Les automobilistes qui arriveront du Nord sortiront au niveau du rond-point G3, soulageant ainsi une partie de la circulation au niveau de l’échangeur suivant (vers la RD202). Les usagers arrivant de Rochefort continueront à sortir au niveau de l’échangeur de RD202 sans avoir besoin du rond-point G4. Et les usagers d’Aytré n’auront pas l’utilité de venir jusqu’à Angoulins pour repartir vers le Nord et allègeront la circulation au sein de leurs quartiers d’habitation et de leur centre-ville.

Il est temps d’affirmer une véritable solidarité entre les communes d’Aytré et d’Angoulins et non de les opposer au travers d’un projet mal pensé et préjudiciable à la commune d’Aytré.

Les enjeux de santé publique sont criants. Les grands axes doivent absorber la circulation. Créer une sortie vers le Nord à Aytré permettra de fluidifier la circulation, de réduire les bouchons et donc de réduire le volume de pollution de l’air.

Nous avons déjà un scandale sanitaire lié à la pollution agricole au sein de la Plaine d’Aunis, souhaitons-nous un nouveau scandale à Aytré du fait de la pollution de l’air ?

Enfin, nous ne pouvons justifier aujourd’hui que des projets d’aménagement aussi coûteux occultent volontairement les enjeux de santé publique, environnementaux et d’aménagement du territoire pour satisfaire une activité commerciale.

Nous espérons être désormais entendus et sommes prêts à exposer l’ensemble de nos arguments aux parties prenantes.

Arnaud LATREUILLE, Lisa TEIXEIRA, Jacques GAREL – Pour Aytré à Venir !

Hélène RATA, Yan GENONET, Hélène de SAINT DO, Olivier CALIX, Vincent HEUSICOM – Pour Aytré êtes-vous prêt·e·s ?

Pour mémoire, nous vous transmettons ci-dessous les remarques qui avaient été faites lors de la consultation publique de 2021 afin que vous puissiez constater que le projet n’a pas pris en considération les enjeux de notre territoire et n’a à aucun moment accepté de revoir le projet dans le sens de la ville d’Aytré, sans pour autant léser la ville d’Angoulins.

Au-delà de l’analyse du projet, voici nos remarques et les perspectives qu’il nous semble essentielles d’aborder au-delà de la conception actuelle du projet.

Le contexte tout d’abord : L’argument environnemental est effectivement essentiel pour analyse ce projet, nous ne pouvons pas occulter l’évolution urbanistique d’Aytré.

Notre ville connaît et connaîtra un essor rare ces prochaines années.

En effet, suite aux préconisations mises en œuvre par le PLUI, notre ville va bénéficier d’une forte croissance et conforter sa place de 5ème ville du département, 2ème de l’agglomération.

Aux abords des avenues Lysiack et Salengro, aux Galiotes, et demain à Bongraine, nous accueillerons de nouveaux aytrésiens avec de nouveaux besoins, y compris celui de se déplacer.

En tant qu’élus, il nous appartient d’anticiper la ville de demain.

Le projet tel qu’il est présenté, continue de considérer Aytré comme une ville de passage qui doit faciliter les besoins de ses voisins :

– La nouvelle voie Simone Veil est une entrée de ville qui va bénéficier surtout à La Rochelle. Même si ce boulevard est sensé alléger une partie du trafic vers le centre d’Aytré, nous ne pouvons nier qu’il drainera une partie des véhicules qui transitent aujourd’hui via Périgny vers le centre-ville de la Rochelle.

– Le projet présenté est certainement souhaitable pour Angoulins. Cependant, ceci se ferait également au détriment d’Aytré qui continuerait à faciliter un passage amplifié de véhicules aux dépens de son patrimoine environnemental, mais aussi et surtout au détriment du cadre de vie de ses habitants ! Les nuisances engendrées par les orientations de ce projet n’apportent rien aux aytrésiens si ce n’est un flux de véhicules de passage supplémentaires.

En outre, le projet renvoie les véhicules vers des quartiers résidentiels de la ville d’Aytré et notamment le secteur du boulevard de la Mer et de Pierre Loti. Or le projet ne prévoit aucun aménagement de voiries communales nécessaires à l’absorption de ces véhicules et empêchera les possibilités d’aménagement doux dont Aytré a besoin. Aytré devra-t-elle supporter les coûts de voirie nécessaires ? Ce n’est pas acceptable.

Dans la partie Sud du projet, si nous ne contestons pas le besoin légitime d’accéder pour les angoulinois à leur centre-ville par une nouvelle voie, il n’est pas acceptable d’absorber à Aytré 1500 véhicules par jour via le Pont de la Pierre. Faut-il rappeler la volonté partagée par tous les élus d’Aytré de travailler sur un véritable parc littoral sur cette zone ? Est-il également utile de rappeler que la communauté d’agglomération s’est engagée sur le projet du territoire zéro carbone, dont les marais sont un espace essentiel à préserver, et à valoriser, au lieu d’y anticiper un passage de voitures supplémentaires ?

De plus, le chemin du Pontreau, à partir du pont de la Pierre, n’a pas vocation à être une nouvelle façon de contourner l’axe principal pour se rendre aux Minimes. Si tel était le cas, et comme nous l’avons dit plus haut, les coûts de voirie pour la ville d’Aytré seraient inassumables.

Nous ne pouvons donc que conclure qu’au-delà de l’hérésie environnementale d’accepter ce nouveau flux pour la faune et la flore, le projet est à contre-courant de la volonté politique de tous les acteurs locaux, et des attentes de notre population.

En outre, on est en droit de s’interroger sur l’utilité globale des ronds-points G3 et G4. De simples voies d’entrées et de sorties suffiraient pour les zones avoisinantes. Il y a d’autres façons de penser le projet pour faciliter l’accessibilité sans pour autant investir dans un pont et un double rond-point à cet endroit.

Cette économie potentielle nous permettait d’envisager le projet dans l’intérêt des aytrésiens, sans porter préjudice aux besoins des angoulinois :

En effet, ce projet présente l’entrée d’Aytré-Sud, le projet de saut de mouton, tant annoncé depuis des années. Si cette entrée est désirée, il en est tout autant de la sortie d’Aytré sud qui irait vers le nord de La Rochelle.

A force de considérer Aytré comme une ville qui doit desservir La Rochelle, on en oublie les usages des 9000 habitants et bientôt 12000 avec les nouvelles habitations.

Si on entre à Aytré, on doit pouvoir en sortir !

Dans le prolongement de l’avenue du Général De Gaulle, il est impératif d’intégrer la possibilité d’accès vers le Nord de l’agglomération, et la RN11 ; directions vers lesquels les mouvements pendulaires sont incontestables.

Cet accès serait utile pour les 2/3 des habitants d’Aytré sans parler d’une partie de la population de La Rochelle issue de quartiers comme Tasdon ou les Minimes. Ceci faciliterait également les accès des véhicules de transport de marchandises notamment vers Alstom, sans compter les salariés d’Alstom, et la circulation des véhicules des entreprises situées dans la zone de belle aire dont nous pourrions facilement détourner le transit via l’avenue Charles de Gaulle. Un tel aménagement permettrait également de sécuriser l’accès à l’aire des gens du voyage. Enfin, cet aménagement permettrait réellement de soulager la circulation par le centre-ville d’Aytré, sans surcharger les quartiers sud de la ville, ce qui ne sera pas le cas avec le projet tel qu’il est présenté.

Minimiser les coûts de G3 et G4 pour assumer le vrai besoin de la population avec une entrée / sortie au sud d’Aytré est l’enjeu de demain.

Nous sommes curieux de connaître le coût du travail de Iris conseil pour rendre une telle copie en tel décalage au sujet des besoins de notre ville, que nous parlions d’environnement, de cadre de vie ou d’infrastructures adaptées à l’évolution de notre ville et des villes alentours ?

Il faut donc aller plus loin dans l’intérêt général et proposer l’étude d’une sortie d’Aytré depuis l’avenue Charles de Gaulles vers le Nord. Il en va de la respiration de notre ville, de son équilibre, de ses perspectives d’aménagement.

Des économies sont possibles sur la partie angoulinoise du projet, avec des infrastructures exorbitantes au regard des besoins réels et surtout lorsque l’on réfléchit un tant soit peu le territoire.

Cette publication a un commentaire

  1. HUGUIN

    Bonjour
    Quand je repars de Carrefour , je prends l’avenue Edmond Grasset, le chemin de Touchare , le pont de pierre pas facile à passer , puis le chemin de Pontreau sur lequel je me retrouve souvent avec des trottinettes ou vélos de face en sens interdit .
    De ce fait , s’il existait un pont pour rejoindre la rocade directement en face de Carrefour , je serai plus en sécurité . Je ne vais quand même pas aller prendre la rocade au bout de la zône qui est souvent embouteillée.
    D’autre part , vous ne parlez pas de remettre la fameuse route de la mer dans les 2 sens comme une majorité de la population l’avait demandé , ce qui désengorgerait plusieurs avenues le soir , c’est bien dommage.
    Conclusion : je ne m’oppose pas à ce projet .

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